Prenez un ballon de baudruche, gonflez-le et installez-vous confortablement, le ballon entre vos mains… Quand vous aurez fait le calme en vous, vous allez sentir un mouvement apparaître dans vos mains, une expansion/rétraction du ballon. Arrêtez un moment de respirer, vous constaterez que le mouvement se poursuit ! Non, ce n’est pas le reflet de votre respiration thoracique…mais quésaquo ???
Le mouvement perçu est le reflet d’un mouvement propre aux tissus de notre corps, c’est un mouvement rythmique et autonome, animant tous les liquides de notre corps, reflet de la vie et de notre énergie. L’élasticité du ballon décuple les sensations dans nos mains, il agit comme un feedback, nos mains deviennent les réceptacles de cette manifestation de la vie dans notre corps, dans sa danse intime.
Reprenez le ballon, promenez-vous mentalement à l’intérieur de votre corps, par exemple dans une zone de tension. Vous constaterez une modification dans vos perceptions, du rythme ou de l’amplitude, diminuant le plus souvent. Pensez maintenant à un endroit ou un événement agréable et constatez ce qui se produit : augmentation d’amplitude ? Pensez à une situation négative : les mouvements se restreignent.
Pierre Tricot[1] émet l’hypothèse que chaque cellule de notre corps possède une propre conscience, que c’est celle-ci que nous nous mobilisons quand nous mentalisons une situation agréable ou désagréable, et qui nous donne cette réponse dans nos mains par l’intermédiaire du ballon.
Cette expérience nous dit deux choses. Il y a bien un mouvement, micro-mouvement, perceptible par des mains habituées au « touché », en ostéopathie on l’appelle le mouvement respiratoire primaire, s’il n’existe plus dans une partie du corps c’est qu’il y a un blocage, Pierre Tricot parle de restriction d’énergie. La deuxième chose est cette conscientisation de nos tissus, il n’y aurait donc pas que notre cerveau qui pense…
[1] Ostéopathe et enseignant l’ostéopathie tissulaire. www.approche-tissulaire.fr
